
Pour apprécier l’urgence à suspendre l’exécution d’une décision de révocation prise à l’encontre d’un agent public, le juge des référés doit, outre les conséquences que cette décision entraine sur la situation de cet agent, prendre en compte l’intérêt public.
En l’espèce, le juge des référés ne pouvait donc se borner à considérer que la décision par laquelle un agent a été révoqué à la suite de faits de violence était de nature à le priver de ses revenus et à lui causer un trouble grave et immédiat dans ses conditions d’existence, sans prendre en compte le fait que sa réintégration risquait de compromettre le bon fonctionnement du service eu égard notamment au passé violent de l’intéressé.
CE 30 avril 2019 req. n°427309